11 rue Victor Hugo
32190 Vic Fezensac
Manon BELLIER PAOLINI
ostéopathe D.O.
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La naissance de l'ostéopathie
Andrew Taylor Still est né en 1828 en Virginie.
En 1853, il apprit la médecine sous la tutelle de son père, pasteur, fermier et médecin.
Pendant la guerre de Sécession, il fut médecin et chirurgien. Il approfondit ainsi ses connaissances en anatomie et en physiologie.
Il exerça pendant plusieurs années la médecine.
En 1864, trois de ses enfants décédèrent de la méningite. Face à l'impuissance de la médecine, Still s'interrogea sur le fonctionnement du corps humain et sur l'efficacité des remèdes de l'époque. C'est ainsi qu'il abandonna la médecine allopathique et se consacra à une nouvelle approche fondée sur des techniques manuelles.
En 1874, il établit les principes de l'ostéopathie, basés sur ses parfaites connaissances en anatomie et physiologie. Pour lui, l'ostéopathie avait pour but de "chercher la cause, retirer l'obstruction et laisser le remède de la nature, le sang artériel, être le docteur".
C'est en 1892 qu'il fonda sa première école d'ostéopathie, à Kirsville : l'American School of Osteopathy.
« L’ostéopathie est la loi de l’esprit, de la matière et du mouvement », A.T. Still
C'est l'école créée par John Martin Littlejohn à Londres (la British School of Osteopathy) qui sera à l'origine du courant ostéopathique en Europe.
Un des premiers propagateurs de l'ostéopathie en France est Robert Lavezarri. Il publie un ouvrage en ostéopathie et fonde la Société Française d'Ostéopathie.
C'est en 1957 que Paul Geny et Thomas Dummer fondent le premier collège d'enseignement de l'ostéopathie en France : l'Ecole Française d'Ostéopathie. Elle est réservée aux kinésithérapeutes. Pour des raisons juridiques, l'école est obligée de s'expatrier en Angleterre, à Maidstone. Elle devient alors l'European School of Osteopathy.
A partir des années 1980 de nombreux collèges d'ostéopathie sont créés en France. La plupart des ostéopathes sont des kinésithérapeutes, mais peu d'entre eux travaillent exclusivement en ostéopathie. Ils utilisent les techniques ostéopathiques seulement comme simples outils dans leur pratique, sans s'engager réellement dans la philosophie de l'ostéopathie.
Dans le début des années 1990, des formations sont destinées à enseigner l'ostéopathie à des bacheliers.
En 2002, l'Assemblée Nationale vote la loi relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé. Cette loi reconnait, pour la première fois en France, le droit d'exercer l'ostéopathie à des personnes n'étant pas docteur en médecine. L'ostéopathie n'est donc plus illégale mais n'est pas encore tout à fait légale. Les formations ne sont pas bien réglementées et les collèges de formation se multiplient.
C'est en Mars 2007 que la profession est reconnue et légalisée : les décrets d'application définissent les actes ostéopathiques autorisés.
En 2014, de nouveaux décrets entrent en vigueur. Les écoles doivent former les ostéopathes en 5 ans (jusqu'ici certaines écoles formaient des ostéopathes exclusifs en 3 ans). Ils imposent aussi 3360h de cours magistraux et 1500h de pratique clinique incluant 150 consultations complètes et validées.
L'ostéopathie en France
« Moi le praticien, je ne peux guérir la plus simple des blessures, mais je peux nettoyer la plaie et enlever les débris, en rapprocher les bords et empêcher la contamination. Je ne peux guérir la fracture, mais en rétablissant une relation anatomique normale et en la protégeant des mouvements traumatisants, je procure à la fracture les meilleures conditions pour les processus de réparation. Il peut être nécessaire d’enlever une tumeur ou un calcul ou quelque autre entité pathologique, mais une fois cela fait, le chirurgien doit se fier à son invisible allié chez le patient, pour mettre en œuvre les processus de guérison », Viola Frymann